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  • Photo du rédacteurXavier Laenen

L'importance du sens au travail, Illusion ou Réalité ?

De nos jours, quand on pense “manque de sens au travail”, notre cerveau a tendance à se focaliser sur certains métiers. Cependant contrairement aux idées reçues, le manque de sens, les dépressions, le burn out touchent l'ensemble des secteurs d'activité. Que l'on soit enseignant, travailleur social ou employé dans une organisation environnementale, nul n'est à l'abri de cette quête qu'est la recherche de sens au travail. Comment dès lors s'en sortir si même ces métiers remplis de sens s'avèrent ne pas répondre à ce besoin recherche fondamental? Un petit peu d'histoire pour expliquer le manque de repères actuel: –Avant les années 60, le travail était un mal nécessaire, pénible et pour la grande majorité manuel. Les revenus qu'il générait, permettaient juste de subsister. –Les années 80 ont changé la donne. Le travail est devenu un moyen d'ascension sociale, où devoir rimait avec avoir. À cette époque, le travail définissait l'individu. - Les années 90 ont apporté un nouveau courant de pensée, celui de l'individu utilisant ses talents pour réussir. La réussite étant définie par le succès et l'aisance matérielle. - Aujourd'hui, la quête de sens est devenue le nouvel eldorado. Mais là où, dans les modèles précédents, la recherche s'attelait à combler des besoins concrets (argent, pouvoir, postes importants...), le nouveau modèle nous laisse souvent seul face à nous-mêmes et à notre difficulté à définir ce que nous voulons. Attention aux arnaques ! Le bien-être au travail, les réinventions organisationnelles, une manière “déguisée” de donner du sens ? Face aux chiffres désastreux et leur croissance effrénée ...

  • Près de 10 % de la population active des pays en voie de développement serait sous la menace d'un burn out.

  • En 2014, 2 % de la population active en France se retrouve en arrêt maladie pour plus d'un an.

  • D'après l'institut Gallup, près de 80 % des employés au niveau mondial ne seraient pas activement engagés dans leur métier

... un des modèles proposés serait la réinvention (la réorganisation) des structures actuelles avec pour objectif d'apporter plus de bien-être aux travailleurs. Malheureusement, cette solution ne s'attelant pas au cœur du problème, diminue les symptômes mais ne guérit pas la maladie. En améliorant le référentiel dans lequel nous nous trouvons, ces solutions, si bien expliquées dans la fable de la grenouille, tendent à nous endormir et à remettre à plus tard la question fondamentale qui est de savoir ce que nous souhaitons réellement. Devons-nous tous devenir indépendant ou travailleur social ? Face aux mêmes chiffres, une autre solution consiste à devenir indépendant ou à se replier dans des métiers qui, à nos yeux, sont remplis de sens. Outre le fait que ces activités ne dérogent pas à la règle des chiffres ambiants, cette démarche est, elle aussi, incomplète. Le choix de devenir indépendant ou travailleur social est souvent basé sur le fantasme que ces rôles dégagent. Or comme nous le savons tous, réaliser un fantasme ne nous procure généralement qu'un bien-être à court terme. De plus, aveuglés par l'excitation que ces nouveaux chemins procurent, nous oublions de voir la réalité quotidienne qu'ils représentent. Au risque de se retrouver empêtrés dans un nouveau référentiel qui, bien que choisi, ne nous convient absolument pas.

  1. Devenir indépendant parce qu'on ne supporte plus son boss mais être incapable de travailler sans la structure d'une grande organisation.

  2. Devenir enseignant pour la beauté de transmettre, mais être incapable de s'adapter à des enfants turbulents.

  3. Devenir coach pour aider l'autre dans des situations difficiles, mais être incapable d'empathie, de bienveillance ou même d'écoute attentive.

Spinoza et la recherche de l'équilibre personnel Bien plus que le sens au travail, c'est le lien entre ce que nous sommes et nos actions qui nous apporte l'équilibre indispensable. Pour cela il nous faut sortir des définitions toutes faites et superficielles pour plonger en profondeur.

En paraphrasant Spinoza, je dirais qu’il n'existe pas de solution unique et prête à l'emploi. L'important est pour chacun d'entre nous de renouer avec qui nous sommes afin de pouvoir prendre des actions et des décisions conformes à nos besoins. Une fois cet équilibre atteint, il nous est alors possible de nous intéresser à l'autre, et dès lors de remettre du sens dans nos vies.

Xavier Laenen

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